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MON GATEAU PREFERE

dim. 02 mars

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LE COLISÉE CARCASSONNE

Comédie dramatique - Iran - 1h36 (5/02/2025) De Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha Avec Lili Farhadpour, Esmaeel Mehrabi, Mansoore Ilkhani

MON GATEAU PREFERE
MON GATEAU PREFERE

Heure et lieu

02 mars 2025, 18:00 – 10 mars 2025, 14:00

LE COLISÉE CARCASSONNE

À propos de l'événement

HORAIRES

5 séances avec des horaires pouvant varier de quelques minutes :

Les horaires précis sont déterminés chaque semaine par le Colisée.

Dim 02/03 : 18h15 avec présentation du film par un membre de l'association - Lun 3/03 : 14h - Mar 4/03 : 20h30.

Jeu 6/03 : 16h15- Lun 10/03 : 14h.


SYNOPSIS

Mahin a 70 ans et vit seule à Téhéran. Bravant tous les interdits, elle décide de réveiller sa vie amoureuse et provoque une rencontre avec Faramarz, chauffeur de taxi. Leur soirée sera inoubliable.


CRITIQUES

L’Obs : Mahin, 70 ans, vit à Téhéran et trompe son ennui en retrouvant ses copines de solitude en compagnie desquelles elle se souvient du temps où elles étaient libres. Afin de réveiller le désir nullement éteint qui sommeille en elle, notre septuagénaire drague (et ramène chez elle) un chauffeur de taxi de son âge. Cette comédie de mœurs s’assombrit peu à peu au contact de la réalité liberticide iranienne. Evoquer la sexualité d’une femme (et la filmer tête nue) a valu aux deux cinéastes l’interdiction d’accompagner leur film lors de sa présentation en compétition à Berlin où il a reçu le prix de la critique internationale. Preuve définitive de la dimension politique et frondeuse de cette comédie aussi douce qu’acide.

Télérama : 

Une belle tendresse vibre tout au long de ce film iranien tantôt drôle et tantôt poignant. On y rencontre Mahin, une veuve qui vit à Téhéran, traîne avec lassitude un corps trop lourd et une solitude que ne brisent ni son cercle de vieilles amies, ni les appels à ses enfants, exilés en Suède. C’est un homme que Mahin veut trouver, comme celui pour lequel une femme s’enflamme dans un feuilleton qu’elle regarde à la télé : « Ne me laisse jamais seule, promets-moi de ne jamais m’abandonner ! » Après une première tentative de drague dans la file d’attente pour le pain, c’est au restaurant des retraités que l’intrépide septuagénaire va trouver son bonheur : un ancien de l’armée devenu chauffeur de taxi, Faramarz, aussitôt invité chez elle.                       On sourit autant qu’on s’étonne, car l’audace est grande. Si le ton de la comédie semble nous éloigner de l’Iran qui a été au centre de l’actualité avec les mouvements de protestation des femmes et leur répression tragique, Mon gâteau préféré raconte pourtant aussi la difficulté de vivre aujourd’hui dans ce pays. La joie, il faut la chercher, comme Mahin et Faramarz, dans l’évocation d’un passé heureux. Elle, elle pouvait alors porter des robes décolletées et des talons. Lui, il jouait du tar dans les mariages. La police des mœurs a interdit tout cela. En entendant parler d’un hôtel qui a été rebaptisé Liberté, Mahin s’étonne : « C’est la liberté maintenant ? »…

Les Inrocks : Le duo de cinéastes Maryam Moghaddam et Behtash Sanaeeha signe un histoire d’amour à l’intrigue domestique faussement convenue.C’est dans une totale absence d’étrangeté que débute Mon gâteau préféré. Mahin, une veuve de 70 ans, vit dans un quartier pavillonnaire de Téhéran et rythme son quotidien entre les goûters partagés avec ses amies et les sorties au centre commercial.                                                            

Maryam Moghaddam et Behtash Sanaeeha nous immergent d’abord au cœur d’une matière filmique extrêmement convenue dont on voit déjà poindre le grand basculement dramaturgique – qui prendra très probablement la forme d’un dilemme moral insoutenable que notre héroïne devra résoudre. Ce faisant, les deux cinéastes se jouent bien de nous.                                          À l’instar du récent Miséricorde d’Alain Guiraudie, où le récit a besoin d’une mise en place classique pour pouvoir insidieusement opérer son glissement, il faut que Mon gâteau préféré en passe par là pour ensuite dévier et mettre en scène son propre déraillement.Il suffit d’une rencontre pour que tout change, ralentisse et nous projette dans un nouvel espace-temps. Une unité de temps et de lieu où tout converge, où soudain, entre les quatre murs d’une petite maison, semble se jouer le sort de toute l’humanité.                      

Montrer deux êtres qui s’aiment, se désirent et veulent s’octroyer un peu de temps ensemble. Une histoire d’amour et c’est tout. C’est parce que cette rencontre est dépourvue à première vue de toute logique spectaculaire dans la mise en scène de la résistance (loin de la pesanteur démonstrative d’un Asghar Farhadi ou d’un Mohammad Rasoulof), qu’elle s’achemine vers une pure fenêtre de l’intime, que le film frappe si juste et fort. En faisant de l’amour entre deux personnages puis de son empêchement, qui surgit tragiquement, le symbole d’un peuple iranien à feu et à sang, Mon gâteau préféré pousse le cri politique le plus poétique et généreux qui soit.


Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=Sv1j7MnI6vA




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